L’inconnu…
L’inconnu est une force dont tous se méfient. L’inconnu est une force dont tous ont peur et que tous rejettent, et pourtant, c’est de l’inconnu que naît le progrès.
L’audace, l’expérience et le risque sont les maîtres mots de ce progrès. Il n’y a pas si longtemps, à l’échelle de notre monde, quelqu’un eut l’audace de recréer une source de magie. Il n’y a pas si longtemps, à l’échelle de notre monde toujours, quelqu’un d’autre envoya un groupe de mages étudier à l’écart des autres. De ce premier exemple est né un arbre monde ; du second, un nouveau peuple.
C’est avec cette audace que nous vivons, pour cette expérience que nous respirons, pour prendre ces risques que nous nous levons, et c’est pour le progrès que nous existons. Nous sommes ceux qui firent de l’inconnu leur amie la plus intime, avec pour unique dessein la Connaissance et l’échange. Le progrès implique des sacrifices, et nous sommes ceux prêts à en négocier et à en payer le prix. Nous sommes ici et partout à la fois. Nous vous servons pour mettre en œuvre ce que vous n’osez pas imaginer. Nous sommes le Synode aux voies occultées.
Le Savoir est une malédiction, jumelée à son meilleur ami, le pouvoir. Mais ce dernier entraîne la corruption, car celui qui le possède veut le conserver et le cultiver. Toute malédiction a sa consécration. Ainsi le principe même du Synode est le partage éclairé ; si le savoir pervertit, il ne peut être mis entre les mains de n’importe qui et c’est pour cela que nous choisissons les nôtres, afin que notre Zénith ne détruise pas l’aube d’autrui mais l’aide à naître de la Nuit.
Parfois, encore, la connaissance se meut en oubli. C’est ainsi que nous les avons oubliés, ceux qui dans l’ombre manipulèrent chaque fil, ceux qui souillèrent jusqu’à l’incarnation même de la Création. Nous ne sommes pas les plus féroces, ni même les plus puissants et certainement pas les plus brillants. Nous sommes ceux qui ne veulent pas oublier, car le Synode de Cyiq sait.